À la disparition de ceux-ci, le même spectateur se retrouve confronté à son reflet pendant cinq secondes avant que les textes n’apparaissent à nouveau.

Non sans rappeler le mythe de Narcisse,  ce jeu de miroirs cache un autre intérêt : celui de placer le spectateur dans un état de flottement entre son image et celles que développent les poèmes de Dominique Sampiero, redoublant ainsi l’effet de va-et-vient du particulier au général, puis du général au particulier.

Enfin, la forme même des poèmes (mots espacés les uns des autres; pas de majuscule ni de ponctuation), ainsi que les matériaux utilisés, ajoutent à cette sensation de flottement : comme si les mots réfléchis étaient suspendus dans l’espace carré du miroir, comme s’ils tendaient vers l’infini depuis l’espace fini du tableau.