C’est au travers de cet éloge fait à l’origine de notre cosmos que l’artiste invite à la réflexion, considérant l’acte de création comme un processus intemporel où l’état de présence succède à l’absence, où l’être émerge du néant. Si, observée à distance, la sculpture semble harmonieuse, cet ordre apparent disparaît à l’approche pour laisser place à la confusion des mécanismes horlogers, multitude d’entités confondues en un tout uniforme. Nous assistons aux prémices de notre Univers. Encore primitif, il se réduit à cet unique atome d’énergie. A l’Origine, dans l’indiscernabilité initiale, matière, temps, espace et lumière se confondent en un noyau. Contenue dans l’immensité qui l’entoure, la sphère encore infime renferme pourtant en elle une énergie formidable. Impassible, elle lutte cependant face à des forces immenses qui la tiraillent de toute part.
« La liaison fortuite des atomes est à l’origine de tout ce qui est. »
Démocrite